Le SP500 continue de remonter. Les injections monétaires gigantesques et les soutiens économiques jouent momentanément un effet. La récente chute des marchés a aussi mis les indicateurs techniques à un niveau de survente important.
La question qui se pose est : “Sommes-nous dans un rebond du chat mort” (en anglais “dead cat bounce”) ?
Pour mémoire, lorsque le 3 mars 2000 le Nasdaq (500) a entamé sa chute, l’indice a passé du sommet de 5’132 points à 3’042 point (le 24.05.2000) soit 40.7% de baisse. A ce niveau de correction, l’indice a commencé une “remontada” qui l’a amené à 4’289 point le 17.07.2000, soit un rebond de +40.99%. La suite ? On la connait avec un indice qui à chuté de 78% depuis le sommet de 2000 pour taper les 1’108 points en 2002.

En 2020, Le coronavirus (Covid19) passe par là et l’activité économique s’arrête de manière brutale (certains parle de crise plus grave que 1929 et j’y reviendrai). La question reste donc : Est-ce que le rebond du SP500 est justifié en terme de valorisation ?
Cette année, passant de 3’393 à 2’295 points, le SP500 a enregistré une baisse de 32% et depuis le bas affiche un rebond de 23% environ. Une correction dans un bear market ?

En tous cas, pas de quoi être sûr que la baisse soit terminée.
A mon humble avis les P/E (ratio cours/bénéfices) doivent désormais être beaucoup plus hauts, eux qui étaient déjà hauts en janvier 2020 quand j’ai écrit qu’il fallait vendre le SP500. Les entreprises faisant face à un ralentissement comme jamais vu (sauf exceptions comme les fabricants de masques ou contenu en ligne ou éventuelles biotech par exemple), les bénéfices chutent et chuteront pour les années à venir.




Cerise(s) sur le gâteau, les sociétés (notamment de l’énergie à cause de l’effondrement du prix du pétrole) vont devoir couper (voire supprimer) les dividendes.

Tout cela laisse beaucoup d’incertitudes pour les prochains temps.
Même si comparaison n’est pas raison, il est possible d’essayer de comparer l’évolution actuelle du marché américain avec les évolutions lors de krachs historiques (le Dow Jones est l’indice le plus ancien). Voici quelques graphiques glanés sur divers sites et qui essayent d’anticiper l’évolution future du marché américain en cas de récession / dépression.








Les prochains temps seront déterminants, mais je pense humblement que l’économie ne vas pas se redresser aussi rapidement que certains le prévoient. La France par exemple annonce un PIB en baisse de 10% pour 2020 et un rebond de 12% en 2021….
Les suisses plus pragmatiques (ou réalistes ?)
Scénari noirs : Le SECO a présenté deux prévisions conjoncturelles de mars concernant l’évolution possible de l’économie d’ici à la fin de 2021. 1- La Suisse risquerait d’encaisser une perte de PIB de CHF 90 milliards (-13%) 2- perte de PIB CHF 170 milliards (-25%)
La vérité est peut-être au milieu
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